Pâques 2016

L'Arche-Montréal publie une lettre de nouvelles 3 fois par année, soit à Pâques, à la rentrée à l'automne et à Noël. Cette lettre nous permet de vous transmettre les dernières nouvelles de la communauté, de vous informer sur nos prochaines activités et de rejoindre ainsi nos généreux donateurs.

Une lettre de nouvelles de L’Arche-Montréal - Mars 2016

Les relations mutuelles (…) sont au cœur de notre engagement. (Extrait de l’énoncé identité)

Chers amis de L’Arche-Montréal,
J’aimerai saisir cette occasion d’échange pour partager avec vous sur une réalité existante, mais de plus en plus préoccupante. Il s’agit de la question du travail des personnes présentant une déficience intellectuelle. Vous conviendrez avec moi que le travail est important pour tout être humain compte tenu des valeurs que chacun de nous développe dans l’exercice du travail. Un écrivain contemporain avait bien résumé l’importance du travail à travers cette pensée : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin». Cependant le travail ne nous éloigne pas seulement des maux, mais il valorise chacun de nous et contribue à développer nos habiletés à différents niveaux.
À L’Arche-Montréal, nous sommes témoins des belles réalisations artistiques que les personnes qui fréquentent l’atelier L’Alizé produisent au quotidien. La particularité de cet art qui découle de la créativité des personnes présentant une déficience intellectuelle et des assistants qui les accompagnent est saisissante. La preuve en est qu’à chacune des occasions où les œuvres de nos artistes sont exposées, elles sont honorées à leur juste valeur. Je vous invite par l’occasion à visiter leurs œuvres sur notre site internet et pourquoi ne pas faire un tour à l’atelier L’Alizé pour vous faire une idée de leur travail sur place. Je profite ici pour rendre hommage à ces artistes accomplis aux talents extraordinaires.
Il est vrai que ces derniers temps, plusieurs personnes présentant une déficience intellectuelle perdent leur travail compte tenu de certaines orientations qui se prennent dans le contexte du réaménagement des services sociaux. C’est comme si une fois de plus les personnes présentant une déficience intellectuelle qui sont déjà les enfants pauvres des services sociaux doivent passer au second plan. Cette réalité est difficile à comprendre, car ces personnes ont les mêmes droits et les mêmes besoins que tous. Elles bénéficient des valeurs que procure le travail autant que chacun de nous. Ces personnes bâtissent également la société autant que chacun de nous. J’ose croire que cette réalité sera rapidement prise en considération afin que le travail des personnes présentant une déficience intellectuelle soit valorisé. Une société qui accorde peu d’égard aux personnes démunies et qui dévalorise une catégorie de personnes pourrait perdre son âme. Dans la mesure où nous partageons une humanité commune, il n’y a pas de place pour la discrimination.
Pour terminer, je ne saurai taire le fait que nous sommes tous en chemin vers Pâques. Notre communauté vit ce moment sous le thème du pardon et de la réconciliation tel que l’Arche internationale nous l’a proposé. Le pardon et la réconciliation sont deux valeurs cardinales dans l’édification d’une société humaine.
Je vous invite à cheminer avec nous pour le temps qui nous reste jusqu’à Pâques à travers ces deux valeurs profondes.
Je vous souhaite une joyeuse fête de Pâques, et que la paix soit avec vous.
Alain Ouedraogo

La p'tite vie en foyer...
et bien plus encore!

Nous vous partageons le témoignage des parents de Danick, nouvellement arrivé dans notre communauté.
Nous sommes les heureux parents de Danick Myles qui depuis novembre 2015 est un nouveau membre qui partage le quotidien du foyer de la passerelle.
Nous avons fait la connaissance de l’Arche, par le biais de gens qui nous ont permis de rencontré Alain à un café-rencontre. Par la suite, nous avons rencontré Souzy et Alain au bureau de L’Arche-Montréal pour leur faire part des attentes que nous avions, de nos craintes pour l’avenir de Danick et de plus, la volonté et le désir de Danick de partir en appartement comme son grand frère Jonathan. Souzy et Alain ont plus que répondu à notre questionnement et nous ont rassuré sur certaines craintes que nous pouvions avoir. Ensuite, nous avons eu un souper à la passerelle avec les résidents, Joséphine et Souzy, pour mieux faire connaissance et voir les lieux. Tout c’est bien déroulé et Danick a bien aimé sa première rencontre. Danick a commencé son intégration graduellement, et depuis novembre il demeure en permanence à la Passerelle. Pour nous, de voir Danick se sentir chez lui et aimer les gens avec qui il vit, et de voir comment il est à l’aise avec Joséphine, Rudy, et les autres, rend notre joie encore plus grande. Nous remercions la providence d’avoir mis l’Arche sur notre chemin ainsi que tous les gens qui en font partie. Aujourd’hui, nous ne pouvons que nous sentir rassurer pour le futur, de voir comment l’Arche accompagne ses résidents autant dans le quotidien que dans la maladie ou tout autre moment de leur vie.
Que Danick se sente en famille et heureux ne peut que pour nous parents nous rendre heureux et sécurisé pour l’avenir et voir le futur d’une manière rassurante. Que dire quand Danick vient pour le week-end et nous fait comprendre qu’il n’est qu’en visite, et que dimanche il retournera à sa résidence! Que cette phrase est réconfortante pour nous. On ne peut que vous dire merci de vous avoir trouvé sur notre chemin de vie.
Francine et Larry, parents de Danick Myles

Place aux bénévoles

Sœur Siham est bénévole à l’atelier L’Alizé depuis deux ans environ.
Elle nous partage son expérience sur ce que l’Arche lui apporte.
Deux fois par semaine, je suis accueillie dans la joie par mes amis de l’atelier L’Alizé. Une relation chaleureuse s’est bâtie entre nous à travers des activités manuelles que nous faisons ensemble telles que du tricot et des dizainiers. Chacun s’épanoui dans une ambiance familiale et le respect réciproque. Certaines personnes me touchent plus particulièrement.
C’est le cas de Kathy que j’ai appris à connaitre avec le temps. Elle se gronde souvent à haute voix en disant: "Kathy! Don’t do that. Oh, my God!" Elle est douée, elle chante bien et répète ce qu'on dit en français, même si elle ne comprend pas la langue. Pour accueillir les parents de Mari qui est Japonaise, j’ai appris à Kathy un refrain japonais : "Merci, Seigneur, merci." Elle l'a très bien chanté. Je l’ai félicitée en disant : “Bravo, Kathy!” Elle m'a embrassée avec une profonde joie que je n'ai jamais ressentie chez une autre personne. Cette joie jaillissait d’un cœur simple et doux.
Quant à Gaétan c’est une personne très généreuse. Bien qu’il soit en chaise roulante, il insiste d’aller chez le dépanneur pour acheter des gommes. Pas pour lui mais simplement pour les partager avec les autres!
Il y a également Michel une personne qui rayonne de joie. Lorsque je lui apprends une nouvelle activité et qu’il réussit, il est très fier. Par contre, lorsqu’il n’y arrive pas, il reste optimiste et me dit : « On est là pour apprendre. » Et c’est vrai !
J’ai commencé mon bénévolat avec l’esprit de donner, mais de jour en jour je réalise que je reçois autant sinon plus que ce que je donne. Merci pour cette belle expérience!
Sœur Siham El Khoury

Engagement d'assistants

Voici un témoignage de Marie qui nous partage son choix de devenir assistante en foyer après avoir vécu l’expérience de la vie de foyer en temps qu’étudiante.
Une amie m’a parlé au printemps dernier de son idée éventuelle de devenir assistante à l’Arche. En l’entendant, je me suis dit : « Tiens, pourquoi pas moi ? ». Il me restait une session à l’université pour terminer mon cycle en orthophonie, avec peu d’heures de cours. Dans mes études, j’ai eu des cours et des stages sur le handicap, mais j’étais curieuse de découvrir la vie au quotidien avec des personnes présentant une déficience intellectuelle, vivre dans l’« être» plus que dans le « faire ». En septembre, j’ai été accueillie au foyer de l’Arc-en-ciel, et depuis j’y apprends beaucoup. Le quotidien est routinier et nos tâches ordinaires, mais c’est dans ce cadre qu’il nous est donné d’apprendre à vivre ensemble et à aimer. J’entendais récemment : « la vie en communauté est une école de l’amour ». A l’Arche, c’est apprendre à aimer les personnes accueillantes et les assistants. Jean Vanier parle de la communauté comme lieu de la fête et du pardon. Effectivement, rapidement je me suis aperçue que le quotidien est rythmé par des fêtes, des occasions de rassemblements significatifs pour tous les membres de la communauté. La vie à l’Arche est aussi un contexte très opportun pour apprendre à vivre le pardon et la miséricorde. A plusieurs reprises, j’ai été surprise par la capacité de certaines personnes, accueillantes ou assistants, à demander ou accorder le pardon. J’ai tellement à apprendre d’elles. C’est grâce au pardon que le foyer peut vivre dans la paix et faire l’expérience d’un amour vrai. Dans le même sens, vivre à l’Arche suscite chez moi des questions sur la vulnérabilité et le rapport de force. Quelle relation ai-je avec les personnes accueillantes ? Est-ce que je peux aussi reconnaître mes faiblesses et les accepter ? J’ai décidé de prolonger mon engagement à l’Arche car je suis encore en plein apprentissage !
Je terminerai avec une citation qui a fait écho à mes questionnements : « Notre monde basé sur l’efficacité et la force a besoin de découvrir la voie de la faiblesse. Il y a un dynamisme de la faiblesse. La logique de Dieu n’est pas la logique des hommes. La sagesse de Dieu n’est pas la sagesse des hommes. La grande sagesse de Dieu, c’est : « N’aie pas peur de ta faiblesse, n’aie pas peur ! C’est dans ta faiblesse, c’est dans le cœur de ta fragilité que tu découvriras la présence de Dieu. » C’est là le mystère chrétien. » André Daigneault, Au coeur de la misère, la miséricorde, p115  Marie Delaisse

Des nouvelles de Jean Vanier

Quelques nouvelles de Jean Vanier à travers un extrait de sa lettre de décembre 2015.
Mi-décembre j'étais à Bethléem. C'était une joie immense de retrouver notre communauté qui a bien grandi depuis ma dernière visite, il y a trois ans. Joie de retrouver Kathy, Mahera, Amira, Haythem, Sara, chacun et chacune. La communauté se situe maintenant dans une grande maison tout près de la basilique de la Nativité. Une belle communauté, explosant de joie, malgré la situation du pays qui reste très difficile. Je sentais combien ils sont heureux d'être ensemble, musulmans et chrétiens. Il y a beaucoup d'entraide, de simplicité de vie et un engagement très sérieux dans le travail. Aujourd'hui Bethléem est entourée d'un immense mur de 8 mètres de haut et de plus de 500 km de long. De chaque côté de ce mur vivent des hommes et des femmes qui ont peur. Si près de Bethléem se trouve Jérusalem, cette ville d'espérance malgré la guerre et les divisions. C'est le cœur d'une humanité déchirée, une ville où les gens ont peur et pleurent, où il y a des signes de mort et en même temps, des signes d'espérance de résurrection. De Bethléem, où il y a tant de désolation et de peur, jaillit, en même temps, un chant d'action de grâce. Et au cœur de Bethléem, il y a notre communauté qui chante la paix, l'unité et la joie. C'était une grande joie pour moi d'être au cœur de la communauté et de prier dans cette grande basilique de la Nativité, dans ce lieu où Jésus est né, caché dans la grotte. J'ai passé, accompagné par Odile, quatre jours de joie et de paix dans notre communauté, heureux de tout ce que j'ai vu, touché et entendu. La petite Arche est faite de personnes bien fragiles et faibles, des personnes qui si souvent ont été vues comme une honte par leurs parents et même parfois comme une punition de Dieu. Et voilà qu'elles deviennent signe d'une véritable relation. La faiblesse de personnes différentes, issues de cultures et de religions différentes, est devenue le lieu de la relation. Par ce que nous désirons vivre dans nos communautés de L'Arche et de Foi et Lumière la faiblesse a trouvé un nouveau sens. Elle n'est plus une réalité à mépriser, à écarter, mais une réalité qui devient un lien. Par le cri: "j'ai besoin de toi, de ta présence respectueuse et aimante", la faiblesse devient comme un don qui unit la communauté. Nous pouvons ainsi reconnaître que nous avons tellement besoin les uns des autres. Jean Vanier

L’Arche-Montréal, c’est…

Un lieu de vie, de relations de mutualité. La « mutualité » implique que ces relations se vivent dans le respect mutuel et la sincérité des échanges entre les individus. Ces relations favorisent l’épanouissement et le développement de chaque personne. Elles forgent la reconnaissance de chacun dans son individualité propre, quelles que soient ses forces et ses faiblesses.

L'Agenda des rencontres

Notre communauté est heureuse de pouvoir vous accueillir afin de mieux se connaître en participant à quelques évènements où vous pourrez : «Oser la rencontre»!

Dimanche 27 mars 2016 — Messe à 10h, suivie du Brunch de Pâques — Le repas étant préparé par la communauté, nous vous demandons de contribuer par un don qui sera remis à L’Arche Haïti.

Lundis 28 mars et 25 avril — Pas de Café-rencontre

Samedi 14 mai 2016—  Souper spaghetti et Concert du groupe SeduccionBand « Groupe musical "Latino" qui vous fera danser et surtout passer des moments inoubliables au rythme de la salsa, merengue, cumbia, bachata, rancheras et autres rythmes ». Billets disponibles à la porte au coût de 20$. Sur réservation au 514 761-7307, poste 112.

Jeudi 26 mai, 17h30-20h et vendredi 27 mai, 10h-17h—Exposition des œuvres des artistes de l’atelier L’Alizé

Lundi 30 mai 2016Café-rencontre, de 18h30 à 20h30—Don volontaire pour soutenir L’Arche Haïti.

Lundi 27 juin 2016Café-rencontre BBQ, de 18h30 à 20h30—Venez célébrer la Fête Nationale avec nous. Don volontaire pour soutenir L’Arche Haïti.

«Quand on est profondément en communion avec quelqu'un dans le besoin,
on invente des moyens de répondre à ses besoins» Jean Vanier

Voilà exactement l’état d’esprit dans lequel j’ai accepté de relever les défis comme responsable du développement philanthropique. L’Arche-Montréal a des besoins et des défis et ENSEMBLE nous trouverons les moyens de les combler.
Une des grandes richesses de L’Arche-Montréal c’est vous, qui prenez le temps de lire notre lettre de nouvelles, vous qui restez fidèles à notre cause. Plusieurs d’entre vous soutiennent déjà L’Arche-Montréal. Grâce à vous, L’Arche-Montréal excelle dans sa mission. Votre générosité permet à l’Arche de voir les défis avec espoir et enthousiasme.
Vous aimeriez soutenir L’Arche-Montréal, voici quelques possibilités :
Le don spontané par la poste. Vous pouvez envoyer votre chèque directement à L’Arche-Montréal;
Le don mensuel vous permet d’étaler votre contribution sur 12 mois. Le montant passe directement sur votre carte de crédit une fois par mois. Le montant est en tout temps ajustable;
Le don en ligne vous permet de donner directement via un site sécurisé notre site internet larche-montreal.org;
Nous pouvons également vous envoyer de l’information sur le don planifié et les legs testamentaires;
Vous pouvez également verser à L’Arche-Montréal votre argent air miles. Votre don nous donnera des ailes! www.airmiles.ca/donner;
Votre présence dans nos différentes activités fait toute la différence!
Vous avez des cartes de souhaits à donner, ou besoin d’un petit cadeau, pensez à l’atelier L’Alizé. Les artistes seront heureux que les gens profitent de leur travail;
Plusieurs autres façons sont disponibles : le don en milieu de travail, le don en services, le don en matériel…
Vous avez d’autres idées, des contacts à nous proposer, communiquez avec moi à l’adresse philanthropie@larche-montreal.org ou par téléphone 514-761-7307, poste 112, il me fera plaisir de partager avec vous. Une chose est certaine, la meilleure façon de faire connaître L’Arche-Montréal c’est vous, alors n’hésitez pas à parler de nous!
Marie-Claude Gendron, responsable du développement philanthropique

Merci de votre générosité!
Ensemble, changeons le monde… un cœur à la fois !

 

 



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